Le vendredi, c'est le jour de la lettre du futur... et de l'invitation à trinquer avec Jules Verne
Et si on utilisait la Méthode à Jules pour (p)réparer le futur !
Je me souviens d’un temps que les moins de deux ans ne peuvent pas connaître où les abonnés attendaient la lettre du futur du vendredi. Un vendredi sans sa tranche de prospective, c’était une semaine qui s’effiloche et annonce un week-end mal cousu.* Comme les vendredis se sont mis à revenir trop souvent, j’ai ralenti le rythme de parution, arrêté, repris, arrêté, repris, arrêté… Pour ne pas arrêter de reprendre, je repars pour une nouvelle saison.
Dans les prochaines lettres, je vous parlerai métiers de demain. Comme la sortie du deuxième Dico des métiers de demain est prévue en septembre prochain, je suis en train de polir les métiers et les compétences du futur. L’objectif étant de créer un livre collaboratif, je vous inviterais à contribuer à la réflexion.
Je m’égarerais du côté des technologies. Intelligence artificielle, quantique, robots… J’ai parfois l’impression que si la technologie donne du sens à la vie des concepteurs de projets, elle leur fait aussi parfois perdre le bon sens !
J’applaudirais ou égratignerais quelques innovations.
Enfin, je m’attacherais surtout à mettre du ludique, de l’humour et la poésie dans la construction du futur.
Pour entamer cette nouvelle série, j’aimerais tout d’abord vous inviter à vous désabonner si vous n’avez pas envie d’être propulsé tous les vendredis dans le futur. Venant de changer de gestionnaire de lettre, j’ai repris la liste de mails de la précédente saison, qui, elle-même, reprenait celle d’avant. Résultat, j’ai l’impression d’avoir des martiens dans ma liste d’abonnés. Je n’ai rien contre les petits hommes verts, mais je n’ai pas envie de le déranger.
Désabonnement.
La deuxième invitation est plus souriante. Je vous propose de venir boire un verre avec Jules Verne le 12 mai à partir de 18 heures. Il est de passage à Paris à l’occasion du vernissage de la Méthode à Jules.**
Et si on utilisait la Méthode à Jules pour (p)réparer le futur !
La Méthode à Jules est un livre qui s’appuie sur le génie prospectif et littéraire du visionnaire pour penser le futur. Incapable d’anticiper la pandémie, la prospective a montré qu’elle devait réviser sa copie.
Réchauffement climatique, pandémies, guerre, inégalités croissantes… La météo du monde est chargée. Pour retrouver des coins de ciel bleu, on ne peut pas se contenter de poser des rustines sur le monde, il faut le réinventer. La question est comment ? Quelles méthodes adopter pour fabriquer des rêves et des utopies mobilisatrices ?
Depuis trois ans, de nombreuses agences proposent des ateliers de construction de scénarios prospectifs. J’ai participé à des dizaines. Les récits futuristes proposés étaient souvent riches et révélateurs d’angoisses et de désirs de changements. Le souci est qu’une fois lues, ces histoires tombent aux oubliettes. Elles ne servent pas à la construction collaborative de futurs désirables.
Pour qu’ils deviennent des pierres de la construction de nouveaux édifices, j’ai fait le tour des méthodes existantes. Je suis alors tombée (ou plutôt retombée) sur Jules Verne. J’ai essayé de comprendre comment, à l’heure des ballons, il avait pu envisager des avions, des fusées, des sous-marins ou encore de la visioconférence. La réponse n’est pas compliquée : il était curieux, il s’informait sur les recherches, il avait de l’humour, il sortait du cadre, il mettait en scène ses idées…
Séduite par la force de cette approche, je me suis donc attaquée à la lecture d’œuvres de Jules Verne en cherchant un élément porteur de réflexions pour l’avenir. J’ai ensuite envisagé l’état de l’art actuel sur le sujet (réflexions, innovations, recherches…). La matière étant riche, j’ai envisagé des exercices prospectifs que peuvent pratiquer jeunes ou moins jeunes.
La méthode à Jules comprend donc l’exploration de 18 œuvres avec chaque fois trois partie : « Histoire de Jules », « L’après-Jules » et « À vous de Juler ». Pour comprendre mieux l’aventure, je vous invite à découvrir le premier chapitre sur le site. Le thème est le biomimétisme.
À mon étonnement, le passage d’hier à demain est limpide. Le passé devient le tremplin du futur. Ça fonctionne comme pour le sauteur qui recule pour mieux prendre de la hauteur. C’est sans doute parce que, comme le précise Boris Cyrulnik, les zones cérébrales de la mémoire sont les mêmes qui servent à l’anticipation.
Cerise sur le gâteau de l’aventure, Sophie Brakha a réinterprété avec génie des illustrations des œuvres de Jules Verne. Du coup, on envisage de faire des expos-ateliers.
Bon, pour trinquer avec Jules Verne, c’est le jeudi 12 mai à partir de 18 heures au Studio Miamiam 1, bis rue Omer Talon 750011 Paris Inscription
À la semaine prochaine
Futureusement vôtre
*OK, j’en rajoute un peu, mais pourquoi pas !
** Sa présence n’est pas confirmée.
Vivement le 12 mai. Je comprends que tu sois fatiguée, on voit le (beau) boulot. Ménageton pancréas lumineux, bises et bravo