Le vendredi, c'est le jour de la lettre du futur... et du dico du futur de l'intelligence (et la bêtise) artificielle
Si vous ne supportez plus d’entendre parler d’intelligence artificielle, fixez cette lettre pendant une ou deux minutes. Comme j’y ai glissé un agent intelligent, elle va disparaître et vous serez envahi par un magique sentiment de détente.
Vous avez tenté l’expérience ? J’ai comme l’impression que vous n’êtes pas vraiment au point sur les IA. Je vous conseille donc de découvrir IA QU’À - Dico du futur de l’intelligence (et la bêtise) artificielle.
Comme mon introduction le laisse supposer, je vais parler d’IA dans cette lettre. J’espère que, loin d’augmenter votre indigestion, elle vous permettra d’avoir un sourire amusé sur cette technologie.
Le Dico du futur de l’intelligence (et la bêtise) artificielle est parti chez l’imprimeur. Il sera disponible le 1er mars. Si vous êtes impatients de le découvrir, vous pouvez obtenir le PDF ou le commander pour être le premier à le recevoir.
C’est la fin d’une aventure et le début d’une autre.
Je me suis vraiment amusé à écrire ce que je définis comme un antidote à la crétinIAsation ! 180 mots décryptent les méandres de l’intelligence artificielle. On y trouve des mots comme siliconIAse (se dit pour des machines qui ignorent leur bêtise et leurs limites), bIAtope (ensemble des biais qui faussent les résultats des IA), l’intifadata (soulèvement populaire contre la manipulation des humains par les IA)…
J’ai même éclaté de rire en relisant les avis clients que j’avais imaginés pour le catalogue de la maison de demain revisité par l’IA. Si la légende raconte qu’écrire un livre, c’est souffrir d’angoisse de la page blanche. En réalité, c’est plus souvent des grands moments de plaisir !
La dernière correction enregistrée, je me suis redemandé pourquoi j’avais écrit ce livre. Mon objectif était de permettre à tous ceux qui ne connaissent rien à l’IA de comprendre cette technologie et avoir un regard tant critique que créatif sur elle. Cette vulgarisation est indispensable, car elle est le seul moyen d’empêcher que nos futurs reposent dans les mains des bidouilleurs de code. Aussi géniaux soient-ils, on constate que, si la technologie donne du sens à leur vie, elle leur fait souvent perdre le bon sens. Et en particulier en ce qui concerne la consommation des ressources !
Je me suis ensuite interrogé sur les acheteurs potentiels d’un livre sur l’IA. C’est sans aucun doute ceux qui y connaissent déjà quelque chose. On achète rarement un livre sur un sujet qui vous est totalement étranger. J’en ai déduit que je n’allais pas atteindre mon objectif.
Après quelques nœuds au cortex, j’ai imaginé un road movIA entre mars et juin pour échanger avec tous ceux qui entendent parler de l’IA mais qui se posent des questions comme : « C’est quoi une data, un prompt ? Pourquoi parle-t-on autant d’IA en ce moment ? Ça fonctionne comment une IA ? C’est vrai que les IA n’aiment pas les femmes et les gens de couleur ? »
Mes interlocuteurs pourront être des groupes d’élus, de seniors, d’enseignants, d’enfants ou juste des personnes qui veulent comprendre comme la technologie va transformer nos vies.
Les échanges pourront avoir lieu dans un théâtre, une mairie, un jardin, une librairie, un bistrot, chez l’un ou l’autre… Bref, là où il y a assez de place pour être bien ensemble. Les organisateurs seraient des personnes qui auraient à cœur de partager le savoir et n’auraient pas peur de l’humour.
Je m’endors dans les conférences où les orateurs livrent leurs savoirs. Même quand je suis invitée à prendre le micro, je m’y ennuie (je le précise, car j’ai toujours du mal à refuser). Pour faire passer des messages, il est pour moi essentiel que le public soit acteur de l’événement. Lors du road MovIA, je proposerais d’inventer des mots, des histoires. On crée, on partage, on sourit… C’est gagné. Et pourquoi ne pas ajouter des chapitres au dico avec ces contributions !
Question organisation, j’ai essayé d’envisager un dispositif simple. Votre structure a des moyens financiers. Vous me rémunérez comme les autres intervenants.
Vous n’avez pas de structure ou de moyens financiers. Vous vous occupez du gite, couvert (je ne suis pas difficile) et du billet de train. Vous commandez un minimum de 10 livres. Cela m’évite de les transporter et d’avoir à jouer à la marchande !
Pour les entreprises et institutions, je propose du design-fiction. On pose le décor. Ensuite, vos collaborateurs imaginent comment l’IA revise vos produits, services, métiers. On peut en prime personnaliser le dico : préface, logos… C’est une affaire rodée pour les Propulseurs.
DeepSeek, OpenAI, Lucie… C’est la course à l’échalote dans l’intelligence artificielle. Chaque acteur déploie des solutions toujours plus performantes, cherchant à surpasser ses concurrents. Dans cette arène technologique, les revendications fusent : « Mon IA est la plus puissante… Non, la mienne est plus économe en ressources… Tu as triché, tu as copié mon modèle ! » Pendant ce temps, comme le souligne Asma Mhalla dans Le Monde : « Américains et Chinois poursuivent le même objectif : être les premiers à atteindre l’intelligence artificielle générale, capable d’accomplir la plupart des tâches humaines et, supposément, de prendre conscience d’elle-même. » Dans ce contexte, une question urgente s’impose : que deviendrait l’humanité si cette super intelligence artificielle voyait le jour ? Serait-ce un progrès majeur pour notre espèce, ou au contraire, le début d’une régression dramatique, marquée par l’atrophie de nos capacités cognitives ? Comment cohabiterions-nous avec une entité surpassant potentiellement l’intelligence humaine dans presque tous les domaines ? Est-ce que l’excellence technologique pourrait devenir une nouvelle forme de tyrannie ? J’ai exploré ce scénario dans La dictature de l’excellence, le 18e épisode de la série Crises du futur.
Futureusement vôtre
AnneCaroline