Le vendredi, c'est le jour des crises du futur
Un dispositif de design-fiction anti-crise et des crises-fiction.
Climatiques, politiques, sociales… Les crises déferlant, nous allons devoir apprendre à vivre dans un monde en perpétuelle crise.
Mais comment ?
La seule solution est de les anticiper, d’imaginer des scénarios et de concevoir des stratégies pour en atténuer ou éliminer les dégâts.
Ce principe fondamental de réflexion est au cœur d’Anticipascope, développé en collaboration avec armasuisse et l’Atelier des Futurs. Dans cet esprit, nous vous proposons tout d’abord un dispositif de design-fiction anti-crise.
Du design-fiction anti-crise
Le dispositif est en libre accès.
Vous pouvez télécharger des cartes, des consignes et des supports afin de faire travailler vos équipes pendant 2 heures.
Dans un premier temps, divisées en groupes de quatre, elles imaginent les crises de demain et les moyens de limiter les dommages. Ensuite, elles envisagent des solutions pour anticiper ces crises.
Pour fabriquer les cartes, il vous suffit d’un stagiaire lassé de servir des cafés, d’une paire de ciseaux et d’un tube de colle. Enfin, vous pouvez aussi acheter le jeu pour 45 euros. Les 136 cartes sont vraiment belles et inspirantes.
Tout est conçu pour que vous puissiez vous débrouiller seul, mais si vous souhaitez organiser un atelier pour plusieurs dizaines ou centaines de personnes, nous pouvons vous aider.
P.S. Nous avons également un dispositif de design-fiction clé en main pour inventer le futur du travail. Vous pourrez imaginer les produits, services, métiers et méthodes de travail de demain. Je vous en parlerai la semaine prochaine.
24 crises-fiction
Pour ouvrir les esprits, nous vous proposons 24 crises de demain.
Cette semaine, elle aborde la dépendance à l’IA.
Le Grand Sevrage
L’un des grands dangers de l’omniprésence des IA est notre dépendance. À force de les laisser agir et décider à notre place, nous risquons de perdre des compétences fondamentales. Dans cette crise-fiction, une panne des assistants IA révèle une dépendance alarmante aux intelligences artificielles. Un grand sevrage est instauré, bouleversant le quotidien et forçant chacun à réapprendre.
Vous l’avez compris, cette histoire vise à inciter chacun à réfléchir à ses propres pratiques. En me laissant trop guider, est-ce que je ne vais pas finir par perdre le bon sens ? Si l’IA écrit et pense à ma place, mon cerveau ne va -t-il pas s’atrophier ? Mes excès d’intelligence artificielle pourraient-ils faire de moi un crétin bien réel ?
Ces deux dernières semaines, les vendredis sont passés si vite que je ne les ai pas vus. Je n’ai donc pas envoyé la traditionnelle (enfin, c’est une façon de parler) lettre du vendredi. Voici donc un rattrapage avec la présentation des deux dernières crises.
Faux et Usage de Faux
Le faux envahit les réseaux. Comme nous l’avons vu ces derniers jours, cet envahissement menace la démocratie. Il n’y a plus de base commune pour commencer à échanger. Pire encore, le faux devient une stratégie. On diffuse des mensonges à outrance pour que le vrai soit indiscernable du faux.
Dans cette crise-fiction, des fake news détruisent la crédibilité d’un influenceur, provoquant une crise de confiance généralisée. Cela révèle la fragilité d’une société saturée d’informations invérifiables.
Le Procès des Sans-Berceau
Les chiffres sont éloquents. À cause des pesticides et autres produits chimiques, la qualité du sperme masculin diminue. Une étude de 2022 montre que la concentration moyenne de spermatozoïdes dans le sperme a été divisée par deux en 45 ans : de 101 millions par millilitre en 1973 à 49 aujourd’hui.
Cette diminution de la fertilité entraînera sans doute des drames personnels. Cependant, vu la saturation de la planète, cela pourrait être aussi une aubaine. La question est donc comment concilier le bien-être individuel et collectif.
Pour illustrer cette problématique, la fiction raconte l’histoire du lanceur d’alerte, le Professeur Maximilien Amaury, accusé de crime contre l’humanité pour avoir créé un vaccin. Ce procès plonge dans un monde où le désir d’enfant se heurte à la survie de la planète.
À vendredi prochain… ou plus que prochain.
Futureusement vôtre !
Anne-Caroline