Le vendredi, c'est le jour du grand billard céleste
Et voilà, vendredi est de retour et avec lui, la lettre du futur qui atterrit dans vos boîtes mail comme un satellite en perdition.
Le sujet étant posé (certes de façon un peu lourde, mais c'est vendredi). Est-ce que vous vous souvenez de l'époque pré-GPS, quand les instructions du type "Tourner à droite dans 150 mètres... Prendre la troisième sortie" n'existaient pas ? On avait des cartes en papier, des plans qui se dépliaient comme des origamis capricieux, et des discussions passionnées sur la bonne direction à prendre. On finissait parfois par découvrir des endroits magiques... ou, plus souvent, le bout du monde.
Aujourd'hui, nous sommes devenus de dociles moutons technologiques, suivant chaque instruction de nos bergers GPS. Ce miracle de la localisation repose sur une armée de satellites. Ils sont si nombreux que l'espace est devenu un grenier encombré, et ça ne fait que s'aggraver. Elon Musk, avec son projet Starlink, a déjà envoyé 6 000 babioles clignotantes en orbite et il prévoit d'en ajouter 6 000 autres pour couvrir le monde.
Le hic, c'est que quand ces jouets spatiaux tombent en panne, on les abandonne. Sans service de nettoyage, l'espace est devenu une véritable décharge. Il faut donc s'attendre à ce qu'un boulon égaré percute un satellite, qui en heurtera un autre, déclenchant un gigantesque billard céleste.
À ce moment-là, il faudra dire adieu au GPS, au cloud, et aux transactions bancaires. On se retrouvera à errer dans les rues, carte à la main, comme à l'âge de pierre des années 90 !
Ce scénario catastrophe (mais ô combien plausible) est au cœur de mon récit sur la troisième crise du futur intitulé : Bob nous fait perdre le Nord.
Pour éviter ces joyeusetés et anticiper les crises de demain, nous avons développé Anticipascope, un atelier-jeu. Venez le tester jeudi prochain !
Et si vous êtes coincé dans un embouteillage interstellaire, pas de panique, vous pourrez vous procurer le jeu dès la semaine prochaine.
Bonne semaine à tous, et n'oubliez pas votre boussole. On ne sait jamais !
Futureusement vôtre,
Anne-Caroline